Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26/03/2008

Santé, prospérité... humour ?

Un petit coup de mou au bureau... Savez-vous que l'humour paie ?

Rendez-vous sur Oliver & Compagnie pour booster votre carrière.

Dans la bonne humeur.

17/03/2008

Un nouveau livre de la jungle ? (Autour de paperblog)

Perdu dans la jungle des blogs ? Paperblog est un portail créé en juillet 2007 par une équipe de l'Ecole nationale supérieure des télécommunications pour sélectionner quelques uns des meilleurs blogs du moment. C'est une des vingt-sept "entreprises innovantes" qui utilisent l'expertise d'une grande école pour développer leur concept.

Créé à l'initiative notamment de Nicolas Verdier suite à la découverte de la blogosphère aux Etats-Unis, l'objectif du portail est simple : sélectionner et faire connaître une large sélection de sites francophones de la blogosphère, "un océan où sont noyées des pépites" selon son promoteur.

Culture, cuisine, Internet, high tech, insolite, people, sexo mais aussi conso, sorties, finances, sports, santé ou voyages : à ce jour, sur les six derniers mois, l'équipe de Paperblog (5 salariés et 3 stagiaires) a repéré et classé 2000 blogs. 1200 articles sont passés au crible chaque jour à travers deux filtres : l'un, un programme informatique permettant d'évaluer la qualité rédactionnelle des papiers, l'autre un tri lié aux préférences des internautes eux-mêmes.

C'est ce dernier filtre qui commande l'affichage à la une du portail. Vous pouvez à ce propos retrouver à la une sur paperblog la note consacrée sur ce blog à l'exposition Monet au Columbus Museum of Art dans une version illustrée par la rédaction, plus agréable à consulter, dans la rubrique culture (accès direct possible via le logo paperblog ci-contre).

Paperblog était consulté en début d'année par 25000 internautes par jour. Le spectre du site est à l'évidence plus varié que ne l'est celui des grands medias citoyens tels qu'Agoravox ou les sites d'idées que sont Telos, Nonfiction ou encore Montaigne. La culture dite "générale", en un sens plus proche de l'intelligence collective que des humanités compassées, ne s'en portera que mieux.

Cela fait au total une communauté très diverse et cependant unie par des curiosités ouvertes et le goût d'écrire, accessible à travers un portail fonctionnel et vivant. Une immersion rafraîchissante, pleine de découvertes et de favoris en puissance (*). Et rassurante, voire reposante, pour tous ceux que rebutent les dérives ordinaires de blegosphère.

(*) C'est désormais un standard posé par les nouveaux réseaux sociaux : le site permet également de créer ses pages de présentation et d'organiser à la fois un système de favoris et une liste de contacts.
________
PS (18/03) : La note sur Monet peut désormais être retrouvée dans la rubrique Culture de Paperblog, section Arts & spectacles.

08/01/2008

Atours, grimoire et amitié (A propos de R|B, Mythologies)

Il y a dans la vie des moments magiques parce qu'ils témoignent soudain, au milieu de la suite ordinaire des jours, d'un agencement harmonieux de notre existence à travers la conscience intime que nous prenons alors de sa durée, par l'irruption d'un signe de connivence qui, trouvant son ancrage loin dans le passé, continue miraculeusement de se manifester dans le présent.

Il me faut dire tout d'abord que j'aime Barthes.

Vers 18 ans, faisant d'un retard d'inscription en hypokhâgne l'opportunité d'une année de libre exploration, la lecture de la plus grande partie de son oeuvre a été simultanément une révélation et un plaisir. Révélation d'un nouveau regard sur le monde, plaisir d'une lecture à la fois lumineuse et familière, comme une voix qui trouverait soudain en soi une résonnance singulière.

Le degré zéro de l'écriture, Michelet, Sur Racine, Les essais critiques, Système de la mode, Sade, Fourier, Loyola, Le plaisir du texte, Fragments d'un discours amoureux bien sûr, mais aussi Roland Barthes par lui-même... ces livres-là n'ont pas peu contribué à ce que cette année de libertinage vale mille fois plus qu'une année de voyages (c'est toujours la même histoire : plutôt le risque du décrochage que l'enfer du désenchantement).

Avec ces livres, le commentaire l'emportait sur l'oeuvre et la jouissance du discours sur le plaisir du texte. Créer, avec coeur et, de préférence, avec talent, c'était bien ; commenter, avec intelligence, c'était mieux. Plus encore, par une sorte de peur du vide (au sens de la platitude, de l'insipide, de l'ennui, etc), je fus estomaqué par la densité de Barthes, cette aptitude à saturer de sens un réel qui en semblait pourtant déserté (essayez donc de faire deux ou trois pages dignes sur les saponides et les détergents, le bifteck et les frites ou encore la photogénie électorale). Entre la poésie de Rilke et la mécanique de Sartre, il y avait donc place pour une sorte d'enchantement conceptuel du réel. Après tout, certains chercheurs en mathématiques évoquent bien leur champ d'étude comme un univers infiniment poétique.

L'un de ces textes : Mythologies, publié en 1957, eut une portée et, pour ainsi dire, une saveur particulières. Je peux bien dire que, très vite ici, sa forme, c'est-à-dire sa structure, son appareillage, sa tonalité, sa liberté-même, son intelligence avec le réel, son jeu avec les concepts, se sont imposés à moi comme la référence possible d'un projet d'ouvrage qui entreprendrait, selon une inspiration proche, de décrypter l'Amérique en bousculant la banalité trompeuse des signes qu'elle produit (le steack frites se verrait ainsi transformé en hamburger, Poujade en Huckabee, la nouvelle Citroën en Mustang Bullit, le vin en whiskey, le visage de Garbo en sourire d'Anna Nicole Smith, etc).

A part à un ami américain qui contestait l'idée même d'une culture américaine (encore un francophile), je ne crois pas avoir beaucoup parlé de cette idée. Je ne crois pas non plus, au-delà de ces années de jeunesse et de formation, avoir dit clairement que Barthes fût, sur un plan personnel, à ce point décisif (seule ombre au tableau, mais elle ne fut alors que l'habituelle bêtasse protestation de virilité adolescente : je n'aimai guère apprendre par hasard, après avoir lu les Fragments, que l'auteur fût homosexuel).

Or, je reçois ce matin un petit paquet aux atours prometteurs, malmené juste ce qu'il faut, de son périple transatlantique, couvert de multiples étiquettes, d'inscriptions en tous sens, de signes d'intermédiation divers qui, entre carte de voeux et cartes postales romaines, contient un petit livre. Sur une belle couverture de couleur souris, on lit en lettres argentées : "R|B", puis en dessous, en plus petits caractères : "Roland Barthes, Mythologies". Il s'agit d'une réédition du texte qui, auparavant disponible en Points Seuil, n'avait certes pas l'élégance que lui confère cette réédition de luxe (l'étudiant s'en fiche, l'adulte s'en délecte).

Ce "R|B", qui représente naturellement les initiales de Barthes, figure aussi celles de l'amie à l'origine de l'envoi, ce qui fait que d'un même mouvement on célèbre l'auteur et le passeur, l'intelligence et la connivence, le concept et le commerce, l'objet et le signe, bref, la littérature et l'amitié.

Je vous souhaite, pour cette année et pour celles à suivre, sans limitation de durée, d'aussi heureuses connexions.

02/10/2007

Extension du domaine de la vieillesse (arrêter de fumer, c'est mourir un peu)

J'avais bien déjà arrêté une fois, du jour au lendemain. C'était en Nouvelle-Calédonie, fin 2004, à la faveur de quelques jours de congés - pour une fois, sur cette "maudite île" comme diraient les Canadiens avec affection -, entre l'Ile des Pins, la "tribu" de la Vallée des Colons et une virée dans le Grand Sud, pour le Nouvel An. Un soir, sous un grand ciel étoilé, fumant la dernière cigarette de la journée, en se disant, soudain, que ce serait la dernière. On peut toujours jeter un oeil à la méthode d'Allen Carr; mais, entre anecdotes et ratiocinations, la production psycho-paramédicale américaine a vite fait de lasser. Et puis fi des ruses d'un marketing habile s'insinuant dans les recoins de nos faiblesses - de l'habitude que nous avons parfois prise de renoncer à éprouver notre volonté. Car, précisément, tout cela est très simple: il suffit de le vouloir.

Ç'aurait été trop facile, justement. Six mois plus tard, au retour de charmantes retrouvailles diplomatiques, je me forçais à en griller une en rejoignant tranquillement la rive gauche à pied par une douce soirée d'été pour vérifier, à l'épreuve des faits, que l'affaire était bel et bien entendue (le reste irait au mendiant, surpris, qui m'en demanda une et se retrouva, dubitatif, avec le paquet). Mauvaise idée, c'était évidemment une bêtise. D'une cigarette de temps à autre pour le plaisir, on se retrouve vite fait, au bout de quelques semaines, à fumer de nouveau pour de bon. Quitte à reprendre pourtant, autant s'y remettre franchement - au rebours du plaisir gâché qu'y prennent, à la dérobée, quelques fumeurs coupables. On attendrait la prochaine occasion.

Celle-ci finit par se présenter un matin de juin, cet été, au départ d'une escapade à Chicago. C'est qu'il est tout de même préférable de mettre à profit une période de vacance. D'autant plus que les vacances en question s'inscrivaient dans la perspective d'un changement plus large - de pays, de situation, de projets (ce qui n'était, cela dit, pas entièrement favorable en raison des difficultés que produisent aussi des changements tous azimuts de ce type). Mais, là encore, ce n'est pas très difficile. Il faut bien affronter parfois quelques états de manque, qui peuvent être assez puissants mais qui restent généralement ponctuels. Le point clé, par exemple en remettant les pieds dans un café parisien (les coffee shops américains, eux, sont sanctuarisés de longue date) où passent parfois délicieusement, au-dessus des cafés, quelques volutes malicieuses - c'est de rester concentré.

Se remettre à courir ne nuit pas - au contraire ! Cela aère l'esprit, libère les tensions et finit par s'imposer à la fois comme une source de plaisir et une hygiène de vie. Beaucoup des effets physiologiques associés à l'arrêt du tabac ne sont pas évidents ; à moyen terme, il faut d'ailleurs compter, de mémoire, cinq ans pour revenir à un risque cardio-vasculaire normal, et dix pour retrouver les poumons d'un non-fumeur. S'il est un gain assez rapide pourtant, c'est bien celui qui permet de doubler, sans grande peine, en l'espace de deux ou trois semaines, la distance de référence des trois ou quatre footings hebdomadaires.

Le problème est que l'on troque dans cette affaire une série de gains globalement assez abstraits contre un ensemble de plaisirs entrelacés et concrets qui accompagnent bien des situations, le plus souvent agréables, de la vie. Travailler, écrire, réfléchir, inventer, prendre un café, faire une pause, regarder la pluie tomber, discuter à bâtons rompus - tout cela, sans fumer, fait perdre à ces moments une part non négligeable de leur intensité, une intensité à la fois créatrice et apaisante.

Est-ce donc une si bonne idée de s'économiser ? D'envisager soudain la vie davantage comme un capital que comme une dépense ? Quel est donc cette comptabilité d'apothicaire, cette rétention de radin ? Ce capital anonyme qui finit par mourir s'il ne sait laisser de traces ? Dom Juan : "Il n'est rien d'égal au tabac : c'est la passion des honnêtes gens, et qui vit sans tabac n'est pas digne de vivre".

Bien sûr, cette extension contemporaine du domaine de la vieillesse ne s'envisage pas indépendamment de ceux qui sont autour de nous, qui comptent et pour lesquels nous valons un peu. Il n'en reste pas moins ceci de commun avec les "repentis" des bandes mafieuses : ce curieux sentiment de tristesse qui prend parfois en repensant aux jours heureux, brûlés avec impatience et au cours desquels, en effet, il n'y avait guère de fumée sans feu.

07/09/2007

Persoweb (3) Découvertes

Un dernier mot à ce sujet pour partager avec vous quelques découvertes parmi les blogs nominés au concours, blogs que vous pouvez retrouver en cliquant sur le logo Persoweb ci-joint. 600 blogs ont été passés en revue par le jury et 30 ont été retenus, soit 5 blogs sélectionnés dans chacune des 6 catégories, chaque catégorie devant au final élire un blog au terme du scrutin qui prend fin aujourd'hui.

Dans la catégorie "Expression artistique", pas de réel coup de coeur, mais un intérêt égal pour trois sites très différents - Les minutes célibataires, Grenier à grain et Everland - qui, chacun dans leur style respectif, portent une véritable identité graphique ou créative.

Côté "Loisirs et voyages", il y a un vrai plaisir à se plonger dans A Berlin et Sous nos pieds avec une prime, respectivement, à l'esthétique élégante de Berlin et au concept poétique des Pieds.

Dans la catégorie "Actualité - journalisme", un coup de coeur pour Le Blog du Chi - sans doute mon préféré sur l'ensemble de la sélection - qui associe liberté de ton et humour décapant, ainsi qu'un faible pour La tête dans le poste, sorte d'Arrêt sur image de la blogosphère.

La catégorie "Citoyenneté et vie quotidienne" fait s'arrêter sur Le rose et le noir, un regard à la fois lucide et entraînant, et surtout sur Le blog de Firmin, une aventure singulière qui n'est pas sans allure, peut-être l'une des plus émouvantes de l'ensemble.

Côté "IT/Techno", un faible pour le grain de folie de Narcissique Blog et pour le cachet trendy en diable et très professionnel de TrendsNow. Chez les "Juniors", un coup de coeur pour Tokyo Megaplex ; un faible aussi pour le côté terriblement ado de Mallo bmpg.

That's it. Avec un peu de temps en plus, il serait intéressant, de l'avis de plusieurs internautes, d'élargir la revue à l'ensemble des blogs présents au concours. Comme dirait Pirsig dans son Traité du zen et de l'entretien des motocyclettes (j'avais affiché la citation en khâgne, le moins qu'on puisse dire est qu'elle avait laissé tout le monde perplexe), "ce sont les meilleurs élèves qui échouent aux examens".