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18/03/2008

Michelle, l'atout coeur d'Obama (1) Cherchez la femme...

Vous pouvez également retrouver ce papier à la une de paperblog (bouton ci-contre) dans la sélection "Voyages".

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Cherchez la femme ? Même si l'idéologie du politically correct ne permet pas toujours de la poser telle quelle, la question se pose en filigrane derrière tout candidat à l'élection présidentielle américaine. L'épouse de Mitt Romney ? On l'a oublié tellement l'image de la personne s'effaçait derrière la caricature de la fonction, et l'épouse comme il sied derrière la banlieue comme il faut. La femme d'Huckabee ? Une créature encombrante vu son empressement à coller son mari à la poindre occasion médiatique sans la moindre valeur ajoutée apparente, l'air généralement aussi ahurie que son mari paraît débonnaire et drôle.

Mme McCain ? Quoiqu'aussi silencieuse que ses consoeurs républicaines, Cindy McCain est plutôt jolie femme, et semble avoir le caractère, ferme, de son allure, élégante. Quoique Bill se démène sur les estrades électorales aux quatre coins du pays pour donner du coeur à la campagne de sa compagne, la problématique s'inverse naturellement avec Hillary qui, malgré ses propres efforts, apparaît toujours comme une femme froidement déterminée et calculatrice (a "monster" confessait récemment Samantha Power), portée davantage par la dynamique dynastique que par la volonté populaire.

Et Michelle Obama, alors ?

Il fallait voir, l'autre soir, la compagne du sénateur de l'Illinois faire campagne à Villanova, Pennsylvanie, dans un discours retransmis par C-SPAN, la chaîne publique dédiée à la politique. Un seul coup d'oeil suffit, à vrai dire, pour valider le jugement de la vieille dame distinguée rencontrée la veille de la primaire dans l'Ohio, au coeur d'un quartier historique de Columbus, avec son petit badge "Obama 2008" fièrement arboré, en promenant son nouveau chien, Noodles. - " Obama ? Bien sûr, c'est un très bon candidat. Mais vous savez, il a surtout une femme exceptionnelle...".

Quel discours ! Convaincu, enlevé, imposant à l'assemblée la force, l'évidence même de son propos dans un pays à la peine sur le plan économique et social et qui souffre, plus qu'il ne veut le dire, de ses divisions raciales. La barre fixée à Barack Obama pour être reconnu comme un candidat valable n'a cessé, a commencé par rappeler l'épouse du sénateur, d'être rehaussée au fur et à mesure de ses succès. Pas assez connu, a-t-on dit tout d'abord. Pas assez d'argent pour concourir, a-t-on vite enchaîné après le développement fulgurant de sa notoriété. Et avant qu'il ne batte bientôt des records dans ce domaine grâce aux millions de dons modestes accumulés au cours de sa campagne.

Sans doute, ont alors rétorqué les partisans d'Hillary Clinton forts de leur contrôle de l'appareil démocrate, mais cet homme-là ne peut prétendre sérieusement à la victoire sans s'appuyer sur une organisation digne de ce nom... Ce fut bientôt chose faite avec le succès spectaculaire remporté par Barack Obama dans l'Iowa, puis les succès suivants, notamment en Caroline du Sud. Oui, mais Obama réussit mieux dans les Etats noirs, a-t-on encore souligné - juste avant qu'il ne remporte haut la main nombre d'Etats blancs.

Ce n'est pas tout de remporter des Etats, il faut une stature nationale, voire internationale a-t-on enfin entendu. Et le sénateur de l'Illinois d'imposer à nouveau son charisme tranquille dans ces domaines difficiles, obligeant même Hillary Clinton par défaut, en opposant le discernement à l'expérience, à reconnaître publiquement lors du débat les opposant sur MSNBC son regret d'avoir voté la guerre en Irak.

- Et il faudrait attendre ? reprend Michelle Obama à la tribune. Mais attendre... pour quoi au juste ?

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