Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/07/2007

Retour de Chicago (Jour 2) Se souvenir des gansters sur un air de blues

Le lendemain, à partir de Michigan Avenue, dériver dans la ville en montant et en descendant librement du trolley, au fil de l'inspiration. Au Museum Campus, prendre un point de vue oblique sur le Loop face au mur des buildings qui se dressent au devant du lac (repenser aux atterrissages sur Chicago O'Hare pour les escales qui, chaque fois, font surgir au dernier moment ces menhirs impeccables). En remontant vers le Nord, s'immerger dans l'ambiance bon enfant, quoiqu'un peu trop commerciale, de Navy Pier, au pied d'une grand-roue rouge et blanche qu'on dirait sortie d'un film catastrophe hollywoodien.

Revenir vers le centre par Illinois Street. Flâner dans les galeries du River East Art Center entre Ogilvie et Laura D. Se laisser séduire par les grandes acryliques bicolores de Guttierez ; s'interroger devant "Silent Rain" sur le détail qui fait la différence entre une toile de salon et une peinture de survie. Acheter le déjeuner en passant chez Fox & Obel - une grande épicerie ethnique très en vogue - et pique-niquer au soleil, un peu plus bas, sur le bassin de la Chicago River. Y commencer une sieste à l'ombre d'un platane ; sursauter quelques instants plus tard au vrombissement puissant d'un hors-bord s'en allant surfer sur le lac.

Remonter le "Magnificent Mile" sur Nord Michigan Avenue, entre boutiques de luxe, stores bon marché et exposition de créateur en plein air. En passant chez Apple, rejoindre le clan des groupies de l'I-phone et explorer l'objet comme on le ferait, enfant, d'une baguette magique. Autour de la table de présentation, entre une Japonaise et un Chicagoan, comprendre que dans communication, il y a communion.

Au bout de l'avenue, attraper au passage une lemondade et un smoothie. Reprendre le trolley et redescendre, à toit ouvert, le nez au vent, par Wacker Drive et Clark Street, jadis le quartier général des gangsters (le procès de Frank Calabrese vient d'ailleurs de démarrer à Chicago : Calabrese n'est pas Capone, mais il fait tout de même un client sérieux). Repenser par association d'idées à la scène du landau dans la gare dans The Untouchables en regagnant l'hôtel par le quartier des théâtres.

Le soir venu, aller dîner chez Maggiano, Little Italy, à l'angle de Clark et Grand Street. Patienter au bar à l'invitation du vieux maître des cérémonies, entre un Pinot grigio et les vieilles photos de famille, de raouts sportifs et de rassemblements amicaux. Se dire, en restant impassible, que quelques bandits ont dû en effet passer par là. Dîner d'une assiette d'antipasti, de rigatoni "D" et d'une pasta alle vongole ; terminer d'un lemoncelo maison.

Au retour, faire halte au Blue Chicago - l'une des façades du club, celle qui donne sur le sud, est couverte d'une peinture de John Carrol Doyle, elle représente un vieux bluesman african-american à la guitare. Entrer dans le concert de Sarah Johnson Blues Band en sirotant une margarita et en se laissant bercer par les gémissements du saxo. Plus tard, fendre l'assemblée massée vers le bar tout en longueur, retenir au passage un ou deux spectateurs ivres. Regagner l'hôtel en déambulant, heureux, à la fraîche, en coupant le Loop à la verticale.

Les commentaires sont fermés.